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mars 2017Pour Laurine, le bowling est un sport de haut niveau !
Publié il y a 7 ans
Saint-Maximin, le 8 mars 2017. A seulement 15 ans, Laurine Fouquet, de l'école de bowling Creil / Saint-Maximin, a été sélectionnée pour rejoindre le collectif jeunes France.
Chez les Fouquet, le bowling est une affaire de famille. D’autant plus qu’Aïda et Frédéric, les parents, se sont rencontrés à l’ancien bowling de Creil. Une petite vingtaine d’années plus tard, ce sont les filles qui ont pris la relève. La benjamine, Laurine, vient même d’atteindre le plus haut niveau. A 15 ans, elle a été retenue pour la sélection nationale des moins de 19 ans. En ligne de mire, les Championnats d’Europe jeunes 2018 au Danemark.
C’est une première. Jamais un Oisien ou un natif de l’ancienne région picarde n’avait été appelé par la Fédération française de bowling et de sports de quilles. « J’étais trop contente quand j’ai reçu la nouvelle, se rappelle Laurine. Après des heures d’entraînement, je suis récompensée de ma progression. » Car après seulement cinq ans de pratique à l’école de bowling de Creil / Saint-Maximin, la lycéenne scolarisée à Marie-Curie, à Nogent-sur-Oise, a réussi à s’imposer même au-delà de sa catégorie. « Elle a connu une grosse évolution ces deux dernières années avec notamment un titre de championne de Picardie, se félicite sa mère, également présidente de l’école de bowling. Ses performances sont constamment en hausse, elle arrive au niveau de jeu des joueuses séniors. » Elle est même régulièrement surclassée pour intégrer l’équipe des Templiers de Creil / Saint-Maximin en N 1, la première division.
Au-delà de sa passion pour le bowling, Laurine veut en défendre la pratique en tant que sport et non comme un simple loisir. « Ce n’est pas seulement un jeu mais un vrai sport technique, assure-t-elle. Cela peut être compliqué au début mais il faut s’accrocher, l’entraînement finit toujours par payer. » Mais face aux préjugés que rencontre le bowling, pas facile d’imposer la discipline comme une pratique sportive. « Tout le monde voit cela comme un loisir ou on jette des boules mais il y a un vrai savoir-faire, souffle Aïda, qui est récemment devenue chargée de la communication à la fédération. Il y a bien quelques reportages à la télé mais nous manquons encore de visibilité et de reconnaissance, alors que le bowling est reconnu par le ministère des sports. »
Pourtant, la pratique du bowling demande de la rigueur et de l’entraînement. « C’est son père qui l’entraîne et il peut être exigeant, sourit Aïda Fouquet. Elle peut passer 30 minutes à viser la même quille jusqu’à obtenir le résultat attendu. » Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le bowling n’est pas une affaire de force. « Ce n’est pas le plus important, insiste Frédéric Fouquet. Tout comme l’âge. Laurine, malgré ses 15 ans, peut battre des adultes. On ne regarde jamais les quilles, l’important est de passer sur les repères au sol. Il faut garder le même emplacement, tirer et corriger son lancer jusqu’à obtenir le résultat souhaité. »
Dès juin prochain, Laurine intégrera le pôle France de Toulouse, comme huit autres joueuses. Seulement quatre d’entre elles seront sélectionnés pour les Championnats d’Europe. « C’est une occasion énorme de progresser en jouant avec les meilleurs mais également en bénéficiant des conseils d’entraîneurs du collectif. » La suite ? Laurine n’y pense pas encore. « Je reste concentrée sur cet objectif, chaque chose en son temps. »
Une pratique professionnelle encore méconnue en France
En France, le bowling n’est pas encore reconnu par le grand public comme un sport à part entière. Pourtant, il figure depuis 1998 sur la liste des sports de haut niveau en France, à l’instar du foot, du rugby ou du basket. La Fédération française de bowling et sports de quille, l’une des 134 fédérations internationales, compte un peu plus de 24 000 licenciés, dont 14 000 pour le bowling. Mais cette situation n’est pas propre à l’Hexagone. Sur les millions de pratiquants dans le monde, seuls quelques-uns, notamment aux Etats-Unis ou en Corée du Sud, ont un statut de professionnel. Ces dernières années, le bowling tend à se professionnaliser, comme avec la création du Pôle France à Toulouse en 2009. Dans l’Oise, l’association de l’école de Creil / Saint-Maximin, ouverte il y a 10 ans, reste la seule structure de ce type dans le département.
Voici le lien de ce reportage :
http://www.leparisien.fr/actus/ecole-de-bowling-creil-saint-maximin
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